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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/23

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ce dédain d’une douleur dont vous n’avez jamais connu l’objet. Si vous saviez ?…

« — Je ne veux rien savoir ! dit-elle en me mettant sa belle main sur les lèvres. Que vas-tu devenir maintenant ?… Comment vas-tu supporter cette existence vide, monotone, oisive, d’autant plus exposée aux passions coupables du cœur, qu’elle est moins remplie des devoirs et des occupations d’une carrière active ? Notre fortune étroite a été considérablement rétrécie et grevée par ton éducation, par tes voyages, par tes fautes. Je n’en parle pas pour te les reprocher ; tu sais que si les larmes de mes yeux pouvaient se changer pour toi en or, je les verserais toutes dans tes mains ! »

Nous ne connaissons pas d’expression