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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/66

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noble fille du Pinde, tu l’as chassée honteusement, et tu as mis à sa place une Gorgone échevelée, qui t’a pris, pauvre cygne, entre ses mains sèches, et a pour jamais tordu le cou à ton génie.

Sans doute (nous le disons bien haut), tu restes un prosateur de mérite, un honnête homme, un citoyen recommandable, un patriote consciencieux, même dans tes plus grands écarts ; mais tu n’es plus un poëte.

Le Lamartine que nous applaudissions dans notre jeunesse, le chantre d’Elvire, le noble talent dont nous avons salué les triomphes n’existe plus.

C’est d’un autre Lamartine que nous allons achever l’histoire.