Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/78

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Dieu le permit ainsi, peut-être, pour sauver la France.

Quand les hordes populaires envahissaient les salons de l’Hôtel de Ville, furieuses, échevelées, rugissantes, Lamartine se montrait avec son œil majestueux, son front paisible.

Il ouvrait la bouche, tout se calmait.

— Nous allons avoir de la musique ! disait le peuple.

Absolument comme les députés à la Chambre.

Le jour du drapeau rouge, néanmoins, ce ne fut pas la lyre qui résonna seule ; il fallut que Lamartine fît appel aux plus énergiques élans de son courage.

En face du lion révolutionnaire qui préparait ses griffes et voulait voire du sang,