Page:Mirecourt - Le baron Taylor.djvu/59

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sorte parfois des sentiers battus pour aller à la découverte ; il faut que de temps à autre il se transforme, et qu’un sang jeune et chaud s’infiltre dans ses veines, dût l’inoculation enfanter la fièvre et causer le délire.

Voilà ce que les vieux auteurs ne voulaient pas comprendre.

Enveloppés dans leurs langues classiques, ils buvaient toujours au biberon d’Aristote, sans comprendre que cet éternel berceau devenait leur tombe. Ils n’avaient plus ni mouvement ni souffle, ils se traînaient comme des larves au seuil désert du temple de la célébrité.

La Comédie-Française allait mourir avec eux, quand on eut tout à coup l’heureuse idée de lui donner pour commissaire