Page:Mirecourt - Le baron Taylor.djvu/61

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d’Aristote l’énergie qui leur avait manqué pour le travail et pour la gloire.

À partir de ce moment, l’art fut sauvé.

Ce n’était plus la mort ; c’était le combat, c’était la vie.

Le nouveau commissaire royal se boucha les oreilles, lorsqu’il entendit crier à l’hérésie et à la profanation[1]. Ni les clameurs ni les injures ne l’intimidèrent. Il ouvrit à deux battants les portes de la Comédie-Française aux novateurs ; il les mit en présence de leurs ennemis, et la foule accourut pour assister à la bataille.

  1. Après le succès du Léonidas de M. Pichat, première pièce de l’école nouvelle jouée avec un grand luxe de décors, l’éditeur Barba donna un souper monstre. Tous les convives félicitèrent Taylor de sa hardiesse, et Talma se jeta dans ses bras en s’écriant : « Mon ami, vous êtes le sauveur de la Comédie-Française ! »