Page:Mirecourt - Le baron Taylor.djvu/70

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vait à cette époque M. Taylor, ont vu toutes les parties du monde, et partout où ils ont flotté, ils ont montré aux peuples que les Français savaient faire connaître sur la terre étrangère les bienfaits de la civilisation de leur patrie. Pour souvenir des victoires de nos armées, des étendards étaient appendus aux voûtes de nos églises ; ces trophées ont disparu. Ne serait-il pas glorieux d’élever des monuments qui rappelleraient les batailles qui en avaient doté la France ? Les campagnes des Français en Égypte, si glorieuses et si poétiques, égalent les hauts faits des croisades ; pas une pierre ne conserve à Paris le souvenir de cette gloire.

« Bossuet a dit que « la puissance romaine, désespérant d’égaler les Égyptiens, a cru faire assez pour sa grandeur d’emprunter les obélisques de leurs rois. »

« La France, qui a égalé les Égyptiens et les Romains dans la guerre, devrait consacrer ses triomphes en Orient par un de ces monuments dont l’Égypte et Rome sont encore si riches. Il existe à Louqsor, dans les ruines de Thèbes, deux obélisques qu’il serait possible de transporter à Paris, et qui orneraient admirablement un ou deux de nos places publiques, en