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Page:Mirecourt - Méry.djvu/16

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s’écria Rabbe, avec tout l’orgueil d’un écrivain persécuté par les libraires.

Le visiteur insista, mais inutilement ; il se vit obligé de sortir sans la moindre promesse d’article.

— C’est fort bien de refuser pour vous, dit Méry, qui avait assisté à la conversation ; mais vous auriez pu accepter pour moi.

— Ah ! c’est juste, dit Rabbe. Où diable avais-je l’esprit ? Mais Soulé n’est plus là, comment faire ?

— Donnez-moi une lettre ; j’irai, ce soir même, au Nain-Jaune.

— Hum ! fit Rabbe, jetant un coup d’œil de regret sur les in-folio latins.

Néanmoins, il écrit la lettre.

Méry, triomphant, l’emporte, rédige