Page:Mirecourt - Méry.djvu/26

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Le jeune auteur de la Villéliade se présente à la rédaction du Constitutionnel avec deux exemplaires de son œuvre.

Étienne en prend un, le coupe assez dédaigneusement du doigt et le parcourt ; mais bientôt il tressaille et pousse des exclamations :

— Bravo ! s’écrie-t-il, bien touché !… C’est du Juvénal tout pur !

Jouy, qui tenait l’autre exemplaire, ne disait mot.

Tout à coup il se tourne vers Méry et lui demande :

— Est-ce vous qui avez écrit cela ?

— C’est moi, répond le timide auteur.

— Je vous en fais mon compliment, jeune homme. Vous irez loin !