Page:Mirecourt - Méry.djvu/73

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d’autant plus déplorable, que la masse ignorante du public ne peut en faire justice.

Il y a dans la ruche littéraire des abeilles laborieuses qui parcourent le champ fleuri de l’imagination et composent leur miel avec le suc le plus doux de la poésie ; mais tout à coup les frelons arrivent, envahissent la ruche et dévorent le miel.

Messieurs les vaudevillistes et charpentiers du théâtre contemporain comprennent-ils cet apologue ?

Au lieu de puiser dans leur propre fonds, ils s’appliquent à exploiter le fonds des autres. Ils nous feraient vraiment croire qu’ils sont au dépourvu d’idées et d’imaginative. Que ne laissent-ils en repos ro-