Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Précédé d’une réputation déjà solide, il comptait obtenir des bravos[1]. Mais les mêmes hommes qui, en repoussant ses premières œuvres, l’avaient contraint d’aller embrasser la muse italienne, se mirent à le traiter de renégat, de transfuge, de fils indigne de la muse allemande, et les journaux de Prusse dirigèrent contre lui de violentes et cruelles attaques.

Weber fut maltraité lui-même, le jour où il voulut prendre la défense de son ancien condisciple. L’amitié seule lui suggérait ce dévouement, car il déplorait le premier la transformation du talent de Giacomo.

  1. On s’arrangea pour ne pas représenter à Berlin la Porte de Bandebourg, dont il apportait la partition d’Italie. Cet opéra, tout de circonstance, avait été composé par Meyerbeer pour une fête qui devait avoir lieu dans sa ville natale.