Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/41

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parisiennes, doucement chatouillées jusqu’alors par la Grazza Ladra, il Barbiere et le Nozze di Figaro, se scandalisèrent aux effets d’orchestre de l’œuvre nouvelle. On prétendit que la partie vocale était complètement éteinte sous un tonnerre de cuivre, et qu’il était impossible d’entendre cette musique sans perdre complètement le sens de l’ouïe.

Bref, on se montra plus Italien que les Italiens eux-mêmes, qui avaient applaudi le Crociato à Venise, à Naples, à Bologne, à Ferrare.

Le goût public a fait heureusement justice de ces absurdes prétentions musicales. Trois ans plus tard, il Crociato fut repris et reçut le meilleur accueil.

M. Léon Kreutzer raconte une anec-