Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/60

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voir qu’il ne fait que payer un juste tribut au talent de la cantatrice. Puis, au finale du premier acte, il se renverse lentement dans son fauteuil, ferme les yeux et semble plongé dans le plus délicieux sommeil.

On le regarde de tous les coins de la salle ; on chuchote ; on se montre scandalisé.

— Ne faites pas attention, dit à ses voisins Jules Sandeau, qui par hasard se trouve à l’orchestre. C’est Meyerbeer ; il s’économise un dormeur !

En dépit de ce malin sommeil du maëstro, le finale du premier acte de Semiramide n’en sera pas moins regardé toujours, et à juste titre, comme un des plus sublimes chefs-d’œuvre de la science