Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/82

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— Voilà un morceau dangereux.

— Croyez-vous ? fit le compositeur.

— J’en suis sûr. Si vous avez beaucoup d’amis dans la salle qui veulent l’entreprendre, je le ferai continuer par mes hommes ; mais je ne répond de rien.

— Alors, dit Meyerbeer, qu’il n’en soit plus question, coupez-le : vous vous y connaissez mieux que moi !

La pièce une fois représentée et le succès certain, le maëstro change de rôle. Il ne consulte plus personne ; il faut qu’on cède à tout ce qu’il juge nécessaire de couper, de modifier, de rétablir. Debout et campé fièrement sur le terrain des conventions faites, il exige qu’on les observe avec le plus grand