Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Alors, dit Meyerbeer, faites chanter mademoiselle Decroix !

Nous le regrettons, mais le mot a été dit. La pauvre actrice, appelée dans le cabinet de M. Perrin, fondit en pleurs. Elle ne voulut pas compromettre la fortune du théâtre, et consentit à reparaître en scène trois jours après la mort de sa mère. Le public ignore le désespoir et les larmes qui, de l’autre côté de la rampe, se trouvent quelquefois sous un chant joyeux.

Meyerbeer compose partout, dans les rues, sur le boulevard, le long de nos promenades. Il cueille ses inspirations comme on cueille des fleurs. Souvent il ne recule pas devant le motif le plus vulgaire, qu’il sait rendre très-neuf et très-