Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/87

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enrichie de tous les rubans accordés à son mérite par les souverains de l’Europe. Trente décorations brillent à sa brochette. Quand il la porte dans les grandes solennités, Alexandre Dumas, orné de vingt et une croix de moins, se permet de dire :

« — Voilà le maëstro et on calvaire ! »

Mais c’est jalousie pure. Alexandre Dumas en porterait bien d’autres, y compris celle du mauvais larron, qu’il attacherait volontiers à son habit pour faire nombre.

Dans ses relations intimes, Meyerbeer est affectueux, prévenant, plein d’égards, de politesse et de savoir-vivre. Il dépense sa fortune en grand seigneur et en artiste. Jamais il ne vend ses billets ; il les