Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/16

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le moindre reproche. Tous les ans il remporta les prix de sa classe, et plusieurs fois il fut couronné au grand concours des trois séminaires réunis du diocèse.

Le curé, son protecteur, le destinait à l’état ecclésiastique.

Mais le jeune homme entrevoyait d’autres horizons. S’il ne dressait plus d’autels à la blonde Cypris, il avait conservé de ses vieilles tendresses mythologiques un goût très-prononcé pour les muses. Comme ses professeurs ne lui en faisaient pas un crime et lui donnaient au contraire des leçons de poésie, Dupont s’abandonna sans scrupule au souffle que lui arrivait du Parnasse[1].

  1. Il étudiait en même temps la botanique. Les fleurs et les plantes lui inspirèrent ses premiers chants.