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Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/26

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À l’âge de dix-huit ans, et comme il était encore chez le banquier féroce dont parle M. Charles Baudelaire, Pierre Dupont devint amoureux d’une dame de très-haut parage, qui fut pour lui, disons-le sans crainte, la Laure de Pétrarque et la Béatrix de Dante.

Cet amour fut trop chaste et trop candide pour que celle dont nous parlons rougisse de l’avoir fait naître.

Quand deux beaux yeux ont échauffé le génie d’un poëte, ils rayonnent d’orgueil et de bonheur, et ne se baissent jamais devant une fausse honte.

Chaque matin, Dupont se levait avant le soleil.

Il allait chez les jardiniers du faubourg cueillir lui-même des fleurs, qu’il rappor-