Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/34

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vent ce beau rêve que nous avons fait tous !

Installé à Paris, Dupont chercha vainement à obtenir des journaux l’insertion de quelques-unes de ses bluettes amoureuses. Abordait-il un rédacteur en chef, celui-ci le recevait avec un superbe dédain, ne lisait même pas ses vers, ou lui répondait : « J’ai mes poëtes ! » Absolument comme d’autres disent : « J’ai mes pauvres ! »

S’il frappait à la porte des éditeurs, c’était pis encore.

— Avez-vous déjà publié quelques volumes ? lui demandait-on.

— Pas un seul.

— C’est fâcheux. Faites-vous connaître, nous verrons à traiter ensuite.

— Mais si l’on ne commence pas à me