Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/76

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Garçon du moulin, vous y trouverez la même verve désopilante, la même vérité de peinture, la même senteur champêtre.

Savez-vous la chanson des prés
Qui porte à la mélancolie ?
Allez l’entendre, et vous verrez
Qu’elle est jolie.

C’est la chanson que l’on entend
Dans la saison de la verdure,
Quand dans la grande herbe on s’étend
Et qu’on n’a pas l’oreille dure.
Écoutez bien au creux du val
Ce long murmure qui serpente :
Est-ce une flûte de cristal ?
Non, c’est la voix de l’eau qui chante.

La poésie de Pierre Dupont a un charme rêveur qui échappe à la poésie de Béranger.

On remarque chez le père de Frétillon de plus vives et de plus sémillantes allures ; ses flonflons sonnent mieux, on entre en