Page:Mirecourt - Samson, 1854.djvu/20

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On rouvrait alors les temples chrétiens.

Les cérémonies religieuses eurent pour l’enfance tout le piquant de l’imprévu, tout le charme de la nouveauté.

Samson fit plus d’une fois l’école buissonnière dans l’unique but d’entendre la messe à Saint-Eustache.

Il assistait avec une régularité scrupuleuse aux saluts, aux prônes, aux enterrements, aux baptêmes, aux mariages. Quand il revenait à la maison, c’était pour arranger sur sa poitrine et sur son dos des serviettes en forme de surplis. Sous ce costume, et coiffé d’un bonnet carré en papier noirci, le jeune apôtre prêchait la passion aux cochers de son père, ou leur expliquait l’Ancien Testa-