Page:Mirecourt - Scribe.djvu/69

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long de l’escalier, il aperçoit une foule de malheureux ouvriers du voisinage. Il les interroge. Ceux-ci lui apprennent que tous les premiers du mois, depuis le ralentissement des travaux, Scribe leur sert une petite pension, au moyen de laquelle ils soutiennent leur famille, et qu’il a promis de leur continuer jusqu’à la reprise de l’ouvrage.

Cela durait déjà depuis longtemps. Saintine, familier de la maison, n’en était pas instruit.

Scribe a dépensé de la sorte plus de cinq cent mille francs, en secours, en aumônes, en dots[1] et en cadeaux. Il lui est

  1. Il a marié une de ses nièces à M. Bayard. Celui-ci avait la réputation de décrier toutes les pièces des autres et de les entraver autant que possible. « Quel excellent neveu j’ai là, disait Scribe, mais quel détestable confrère ! »