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Page:Mirecourt - Scribe.djvu/87

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devant le tableau qui la représente. Comme le bourgeois, M. Scribe est superficiel ; comme le bourgeois, il possède ce demi-savoir qui est un des deux fléaux de l’époque, et qui, après avoir tout gâté en religion comme en politique, envahit aujourd’hui la littérature et les arts.

M. Scribe n’a point d’initiative.

Il s’applique à restreindre ses horizons, à demeurer au niveau de son public ; il s’accroupit volontairement dans l’ornière, il comprime les ressorts de son intelligence, il ne veut que des idées rebattues, il n’accepte que les mots vieillis. Quand un trait se présente sous sa plume, il l’analyse, le dissèque et le biffe sans pitié, s’il ne doit pas être compris de tout le monde.

M. Scribe travaille sciemment et par