Page:Mirecourt - Scribe.djvu/91

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moyens dont il a le secret, qu’il tourne et retourne à l’infini, sans que le spectateur s’aperçoive de la ruse.

Une fois enveloppé dans cet inextricable réseau dont M. Scribe serre autour de vous les mailles invisibles, vous ne vous appartenez plus à vous-même. Il faut, bon gré, mal gré, faire abstraction de votre jugement et de votre goût pour admirer ce qu’on vous présente. On vous retient terre à terre, et vous y restez sans vous plaindre. Vous riez du bon mot le plus commun, vous écoutez un dialogue que jamais vous n’eussiez consenti à lire, et vous l’écoutez avec intérêt, sans effort. La situation vous enchaîne, le réseau se noue de plus en plus, vous êtes prisonnier de M. Scribe.

Quand la toile tombe, vous avez beau