Page:Mirecourt - Scribe.djvu/93

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jamais on ne l’a vu se débattre dans ces entraves de la vie matérielle, qui arrêtent l’essor de beaucoup de talents. De son patrimoine, il possédait quatre ou cinq mille francs de rente. Le but unique de ses travaux a été d’accroître cette fortune et d’en porter le chiffre à des proportions fabuleuses. Un mercier dans son échoppe, un banquier dans son comptoir, n’ont jamais eu plus d’âpreté à la vente, plus de rigidité dans le calcul. Scribe est le bourgeois lancé avec tous ses instincts dans le domaine de l’art. Il y apporte l’économie, l’ordre, la finesse commerciale, le génie des affaires.

Sa muse compte les gros sous et tient les livres comme une marchande de la rue aux Ours.