Page:Mirecourt - Scribe.djvu/95

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employer l’or qu’il gagne à un plus digne et plus noble usage.

Mais un esprit qui a vers l’argent quelque tendance néglige à coup sûr la gloire.

Quand on s’occupe de remplir un coffre, on cède à la tentation d’abandonner l’art pour faire du métier, on sacrifie aux goûts vulgaires, on se trompe soi-même sur la nature du succès, et l’on prend l’antre de Platus pour le temple d’Apollon.

N’est-ce pas un peu le cas où se trouve M. Scribe ?

A-t-il jamais travaillé dans ce recueillement absolu, dans cette absence de préoccupations, dans ce calme religieux de l’esprit qui enfantent les chefs-d’œuvre ? Nous sommes loin de le croire.