Page:Mirecourt - Théophile Gautier.djvu/32

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— Décidément, se dit Gautier, la peinture est plus facile avec la plume qu’avec le pinceau.

Nourri de la lecture des poëtes du XVIe siècle, que Joseph Delorme[1] et le bibliophile Jacob venaient de mettre à la mode par leurs articles rétrospectifs, il rima d’abord quelques strophes modestes, et les lut à ses amis.

Le succès qu’il obtint l’encouragea.

Ses tendances matérialistes le portant à se préoccuper surtout de la forme et du contour, il se mit à la recherche des mots qui lui semblaient le mieux faits pour peindre les objets extérieurs. Il étudia profondément le dictionnaire,

  1. Pseudonyme de M. de Sainte-Beuve.