Page:Mirecourt - Théophile Gautier.djvu/66

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Jamais dans le tiroir il n’y eut plus de dix francs, et Noël n’osait guère hasarder ce genre de réclamation plus d’une fois la semaine[1].

Allégé d’une tâche ingrate, qui toutefois engraissait son budget, Gautier consacra ses loisirs à la composition du roman de Fortunio, où il continua de prêcher l’évangile de la forme et les maximes païennes.

  1. Théophile Gautier avait alors avec la Presse un traité magnifique : douze mille francs par an, pour soixante feuilletons, soit de critique de théâtre, soit de comptes-rendus de l’exposition de peinture. Il pouvait, en outre, y placer au même prix un certain nombre de feuilletons-romans. Depuis, ces conditions ont été modifiées. La Presse, dans un moment difficile, en 1848, jugea convenable de réduire le prix de la rédaction, et Gautier ne fut plus payé qu’à raison de quinze centimes la ligne. Lorsque les temps devinrent meilleurs, M. de Girardin déclara que le prix resterait le même.