Page:Mirecourt - Théophile Gautier.djvu/68

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joues de la morale, voilà toute l’analyse du livre[1].

Comme son héros, Théophile est un Turc égaré dans la civilisation moderne, et le ciel chrétien ne lui sourit pas, sans quoi nous lui donnerions très-sérieusement le conseil de se mettre au plus vite, de cabinet de lecture en cabinet de lecture, à la recherche de ses deux méchants livres, d’en racheter à tout prix les exemplaires, et de les brûler sans

  1. Après Fortunio, Gautier publia Une larme du Diable et Tra los Montes, livre admirable comme couleur descriptive, mais très-pauvre en observations de mœurs. Un bas-bleu émérite disait, après avoir parcouru ces deux volumes : « Je viens de lire Tra los Montes. C’est véritablement un voyage en Espagne ; mais il paraît qu’il n’y avait pas d’Espagnols quand M. Théophile y est allé. »