Page:Mirecourt - Théophile Gautier.djvu/72

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Il fut un temps[1] où les écrivains de l’Artiste et de la Revue de Paris se réunissaient tous les jours, de quatre à six heures du soir, dans une sorte de comité de rédaction, tantôt rue de Seine-Saint-Germain, 39, à l’Artiste, tantôt quai Malaquais, 18, à la Revue.

Au milieu de ce cercle d’hommes d’esprit, tous connus du public et fort estimés pour la plupart, Théophile avait soufflé la rage de mal parler du prochain.

C’était un véritable coupe-gorge de médisance.

On s’évertuait sur le chapitre des absents, on exagérait leurs défauts, on niait leur esprit, on les aplatissait sous

  1. De 1836 à 1843.