Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/16

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Sa voix de myrmidon révolutionnait l’école. Il devint la terreur des royalistes et la coqueluche des libéraux.

On voyait cet Hercule en miniature agiter d’un air vainqueur la massue de l’opposition, frappant à droite, frappant à gauche, et se glissant déjà, pour peu qu’il craignît une défaite, entre les jambes de ses adversaires, qui le cherchaient ensuite et ne l’apercevaient plus.

« Il évoquait, dit M. de Loménie, les souvenirs de la république et de l’empire, se faisait mal noter par ses professeurs, exécrer par le commissaire de police, adorer par ses camarades, et remportait contre vents et marées le prix d’éloquence[1]. »

  1. Galerie des Contemporains illustres, tome 1, page 19.