Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/29

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Casimir Périer, le comte de Flahaut, le baron Louis et le banquier Laffitte[1], brouillés plus ou moins avec le pouvoir, se plaisaient à lui jeter dans les jambes ce Tom Pouce hargneux.

Talleyrand lui-même se fit amener M. Thiers.

— « Laissez venir à moi les petits enfants ! » dit le vieux diable diplomatique, habitué à profaner tout, même la parole du Christ.

Il sonda le protégé de Manuel, étudia ses allures, fit jouer les ressorts de cet esprit curieux, en admira le mécanisme,

  1. Pour mieux faire sa cour à ce dernier, M. Thiers s’occupait de finances. Il publia un travail sur Law dans l’Encyclopédie progressive.