Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/45

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Montmorency, au château de Mme de Courchamp.

Notre journaliste y resta trois jours, couché sur les pelouses vertes, humant le frais, se dorlotant comme un vrai sybarite, et se permettant de temps à autre, en fumant un cigare, une légère excursion jusqu’à Neuilly, où il avait quelques connaissances[1].

Lorsque la fusillade ne se fit plus entendre, il revint tout courant du côté de Paris, enjamba les barricades, sauta de pavé en pavé, se montra partout, le nez au vent, les lunettes hautes, et cria :

« — J’ai signé la protestation ! Mettre

  1. Il les retrouva quelques jours après au Palais-Royal. Mme Adélaïde daigna présenter elle-même un verre d’eau à M. Thiers, qui faillit étouffer de joie et d’orgueil.