Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme le géant son devancier, il veut faire la grosse voix, mais son larynx de pygmée s’y refuse ; il se précipite à la tribune pour leur montrer la hure, mais on n’aperçoit qu’un museau de furet ; il agite la torche de la guerre, mais elle se transforme dans ses mains en allumette inoffensive.

Que devenir ? Il faut pourtant qu’on prenne M. Thiers au sérieux.

Les finances étaient alors dans le plus grand désarroi. Notre homme se rappelle sa fameuse brochure sur Law ; tout est sauvé, la chambre écoute[1].

  1. Alfred Nettement dit de M. Thiers : « Il sait tout à la tribune, surtout ce qu’il ignore. C’est le Jules Janin de l’éloquence politique. » Malitourne ajoute : « Thiers, c’est M. de la Palisse, ayant le courage de ses opinions. »