Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/52

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l’oreille. Le marbre de la tribune lui va à l’épaule et le dérobe presque à son auditoire. Disgrâces physiques, défiance de ses ennemis et de ses amis, il a tout contre lui.

« Sa polémique n’est pas très-acerbe, parce qu’il est sans foi politique. Il se moque de toutes les théories, et il n’y a guère pour lui de bien et de mal, de vrai et de faux. Il aime la possession du pouvoir, non pas pour ce que le pouvoir est en lui-même, mais pour le bien-être qu’il procure. M. Guizot en a l’orgueil, et M. Thiers le sensualisme.

« M. Thiers est fait pour manipuler les fonds secrets et traiter avec les entrepreneurs de marchés et les agents de police. C’est là son métier, qu’il le fasse.

« N’avez-vous jamais entendu parler de ces serviteurs incommodes, brouillons, avides, qui, par journée, commettent cent sottises, mais qui ont les secrets de la maison ? On voudrait ne pas les garder, et on ne peut pas les renvoyer.

« Ne demandez pas à M. Thiers des con-