Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/55

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mission diplomatique fort délicate et qui ne devait être connue de personne.

Justement les vacances approchaient.

Le député d’Aix prend un des premiers congé de la chambre, sous prétexte d’une grande fatigue causée par ses | luttes parlementaires, et se décide à traverser la Provence, afin d’y recevoir les compliments de ses électeurs. Il a soin d’écrire à quelques amis afin que l’on sache au juste le jour et l’heure de son arrivée.

Sa chaise de poste part ventre à terre. Notre homme se frotte les mains en songeant à l’accueil qui lui est réservé.

On arrive aux portes d’Aix.

M. Thiers est fort surpris de ne pas voir une foule enthousiaste se porter à