Aller au contenu

Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

frayeur au début de cet étrange orchestre.

Les habitants de la ville, armés de pelles et de chaudrons, de casseroles et de pincettes, se mirent à exécuter le plus abominable charivari que jamais oreille humaine puisse entendre. Beaucoup d’entre eux s’étaient munis de cornets à bouquin. D’autres, après avoir roulé devant la porte de l’hôtel d’énormes tonneaux vides, frappaient dessus à tour de bras avec des maillets monstrueux. C’était un orage de cris, de hurlements, de sifflements, auxquels venaient se joindre des vociférations terribles :

« À bas le traître ! le traître à la France ! le traître à l’Italie ! le traître à la Pologne ! »