Page:Moinaux, Les Géorgiennes.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mer à l’instant et de repousser par les armes tout homme en état de combattre qui serait trouvé dans nos murs. »

POTERNO ET JOL-HIDDIN.

Repoussés par les armes !

VOIX.

Mort aux déserteurs !

(Agitation de tous les hommes.)
POTERNO.

Jol-Hiddin, voulez-vous que je vous dise ma façon de penser ?

JOL-HIDDIN.

Dis-moi ta pensée, mais épargne-m’en la façon, nous n’avons pas le temps.

POTERNO.

Eh bien, vous connaissez mes principes : je file.

JOL-HIDDIN, regardant au loin.

On ferme la porte de la ville ; on lève le pont. (Poterno et les quatre hommes arpentent le théâtre à grands pas.) Ah çà ! qu’est-ce que vous avez à faire les ours ?

POTERNO.

Sapristi ! j’aimerais encore mieux l’ennemi que des femmes exaspérées ; vous ne savez pas ce que c’est que des femmes exaspérées.

(Rumeurs bruyantes.)
JOL-HIDDIN, effrayé.

Si, je le sais… surtout la mienne… on vient.

POTERNO, riant.

Jol-Hiddin, j’ai une idée…

JOL-HIDDIN.

Bonne ?

POTERNO.

Je n’en réponds pas.

JOL-HIDDIN.

Alors elle est mauvaise, j’en réponds… Oh ! j’en ai une.