Page:Moinaux, Les Géorgiennes.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Scène QUATRIÈME.

Les mêmes, BOBOLI en infirmier.
BOBOLI, en infirmier.

Major… Psst !… major.

RHODODENDRON.

Hein ?… (comprenant.) Ah ! oui, oui, tambour-major… moi, un pacha puissant et redoutable…

BOBOLI.

Et moi chef des infirmiers ! quelle humiliation !

RHODODENDRON.

Je dois reconnaître, il est vrai, que ce costume majestueux et séduisant fait ressortir mes avantages physiques et me prépare la conquête des cœurs, en attendant celle des personnes.

BOBOLI.

Mais pourquoi donc parlez-vous comme ça ?

RHODODENDRON.

C’est l’influence de l’uniforme ; c’est égal, il est humiliant pour moi de commander les pas ordinaire et accéléré, la charge, le réveil et la soupe en manœuvrant cet instrument.

(Il fait voltiger sa canne.)
BOBOLI.

Votre instrument !… Ah ! si vous saviez celui que je suis forcé de manœuvrer comme infirmier.

RHODODENDRON.

J’y suis déjà d’une certaine force.

BOBOLI.

Moi aussi.

RHODODENDRON.

Il y a des fois que je l’envoie à des hauteurs incommensurables.

BOBOLI.

Moi j’ai des prétentions moins élevées.