Mais je m’aperçois que nous sommes arrivés… Voici la poterne.
Enfin !
J’ai cru un moment que nous allions échouer ; d’abord, pour avoir la clef, j’ai dû la prendre à la ceinture de la générale, qui n’en finissait pas de s’endormir.
Ma pensée combattait peut-être la vertu de ton soporifique… Moi, un pacha puissant et redoutable, mis au violon, avec un archer pour me garder… ! Allons… il faut finir… et mettre à exécution le plan que j’ai conçu pour m’emparer de la belle Férosa et de ses compagnes… Ah ! cette Férosa a jeté le trouble dans mes passions violentes.
Ah ! Nani ! Ah ! cette femme m’a jeté du vague à l’âme.
Oui… en effet… cette Nani est croustillante. Je n’en ferai pas ma sultane Validé…, mais elle aura la deuxième place dans mon cœur.
Hein ? comment, seigneur…, vous ne me laisserez pas même Nani pour récompense ?
Qui ? toi ?… (Riant.) Ah ! ah ! ah ! le drôle est amusant.
Mais, seigneur…
Allons, je t’en donnerai la valeur en argent, gaillard ; ainsi c’est entendu, tu as bien retenu tout mon plan.
Oui, je l’ai retenu ton plan.