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GÉNÉRALITÉS



Le nickel est connu en Europe depuis 1751. À cette époque le chimiste suédois Cronstedt découvrit qu’un minéral décrit en 1694 par Hyerne, le kupfernickel, que l’on croyait être un minerai de cuivre, renfermait un élément particulier auquel il donna le nom de nickel (diablotin). Mais le procédé qu’il employait pour extraire ce métal, et qui consistait à griller le minerai à l’air, puis à mélanger l’oxyde obtenu avec du flux noir et du sel marin, et à soumettre le tout à un feu de forge assez vif pour fondre le mélange, ne lui permettait d’obtenir qu’un régule métallique impur. De plus, ayant reconnu la présence de ce métal dans le speiss, résidu de la fabrication du bleu d’azur par le cobalt, Cronstedt considéra le nickel comme un demi-métal, résultant de la décomposition du cobalt.

Aussi, quelques chimistes, parmi lesquels Sage et Monnet, nièrent-ils l’existence du nou-