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MÉTALLURGIE DU NICKEL

arséniés de nickel, et réussit, à obtenir de bons résultats, au moyen de quelques modifications que nous allons indiquer.

On part de la matte première, c’est-à-dire du minerai grillé une première fois et fondu, débarrassé par conséquent de sa gangue et ne contenant plus que du nickel, du cuivre, du fer et du soufre.

Cette matte en fusion est coulée dans une cornue de fer, garnie intérieurement d’un revêtement très siliceux. On fait alors passer, à l’intérieur de la masse fondue, un courant d’air qui oxyde le fer et brûle le soufre. Ce dernier se dégage à l’état de gaz sulfureux, pendant que l’oxyde de fer donne avec la silice du revêtement un silicate très fusible, formant scorie.

On obtient donc ici, à la fois, les deux effets que l’on recherchait dans les opérations précédentes, c’est-à-dire le grillage et la fusion de la matte, mais avec une énergie telle qu’en un quart d’heure l’opération est terminée.

M. Manhès se servait primitivement d’un convertisseur Bessemer, pouvant recevoir une charge de 1000 kilogrammes de matte fondue.

Cette cornue était garnie intérieurement de briques très siliceuses, et les tuyères formaient une couronne circulaire à 0,40 du fond.