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MÉTALLURGIE DU NICKEL

L’attaque terminée, on décante dans le vase de dépôt, on recharge de nouvelle matte, et une nouvelle attaque recommence. La dissolution est évaporée à sec dans un four Porion, dont les palettes en fonte sont garnies de terre réfractaire. Le mélange de chlorures de fer, nickel, cobalt et cuivre ainsi obtenu, est calciné pendant plusieurs heures sur la sole d’un four à réverbère, en même temps qu’on le brasse continuellement. Le chlorure de fer, sous l’influence de l’air humide, se transforme partiellement en sesquioxyde de fer, pendant qu’une autre partie est volatilisée à l’état de chlorure.

On reprend la masse calcinée par dix fois son poids d’eau bouillante, on dose le fer dans la solution et l’on ajoute la quantité calculée de chlorure de chaux pour transformer le protochlorure de fer en perchlorure. On emploie une bouillie de chlorure de chaux délayée dans cinq fois son poids d’eau, on fait bouillir un quart d’heure après l’addition du réactif. On ajoute alors une quantité également calculée de craie en poudre pour précipiter tout le fer, et on maintient une heure à l’ébullition.

Dans le cas de mattes riches en nickel, comme les mattes Bessemer, on fait l’oxydation par addition d’eau de chlore, en opérant à 80° seule-