Page:Moissan, Ouvrard - Le nickel.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
MÉTALLURGIE DU NICKEL

est broyée et tamisée, puis grillée pendant huit heures par 600 kilogrammes à la fois, en chauffant au rouge vif à la fin de l’opération.

La matière, qui ne doit plus contenir que 1 % de soufre, est soumise à un nouveau broyage et passée au tamis 120, puis grillée au rouge vif pendant six heures.

Après ce dernier grillage, on n’obtient que de l’oxyde, gris vert si l’on opère sur du nickel pur, noir s’il est mélangé de cuivre.

Nous verrons plus loin le traitement que doit subir cet oxyde pour être transformé en métal.

Procédé par fusion en présence des chlorures. — M. Manhès a proposé de débarrasser le nickel brut du soufre, par fusion en présence de fondants tels que la chaux, avec addition de chlorure de calcium.

Une partie du soufre est éliminée à l’état d’acide sulfureux, et une partie se combine aux réactifs ajoutés pour former un sulfure basique ou alcalin.

La fusion s’effectue sur sole, ou au creuset, dans un appareil quelconque, sauf la condition de pouvoir supporter l’action du chlorure à température élevée. On prend de préférence un four à sole, chauffé par un gazogène, avec garniture intérieure basique.