ſouterrein pour conduire les eaux de la riviere d’Eure à Verſailles ; mais il n’a pas été effectué.
CANAL DE MONSIEUR. Voyez LAYON.
CANAL DE MORBIHAN, petit canal de la baſſe Bretagne, qui a une lieue de longueur, & qui communique de Vannes à la mer, en ſorte que la marée remonte par ce petit bras de mer juſqu’à Vannes.
CANAL DE NIVERNOIS. L’abbé le Boſſut, l’abbé Rochon & le marquis de Condorcet, de l’Académie royale des Sciences, chargés de l’examen du canal que le Gouvernement fait conſtruire en Nivernois, pour l’approviſionnement de Paris, ont préſenté leur rapport le 2 de ſeptembre 1786 ; ils obſervent d’abord l’utilité ſentie depuis long-tems d’établir une communication de la haute Loire à la Seine, dont le préſident Jeannin s’occupa ſous Henri IV, mais qui fut abandonné, parce que l’étang d’Aron, choiſi pour ſervir de partage à cette communication, eſt élevé de deux cents quatre-vingt-huit pieds au-deſſus de la Loire ; élévation qui rendoit difficile de raſſembler dans l’étang la maſſe d’eau néceſſaire pour alimenter une navigation floriſſante, & qu’il eût fallu racheter par un grand nombre d’écluſes ; ils expoſent enſuite le projet du ſieur Menaſſier, maître des eaux & forêts d’Auxerre, qui ſubſtitue l’étang de Baye à celui d’Aron, pour établir entre la haute Loire & l’Yonne une communication qui deviendra importante après la confection du canal du Charolois. L’étang de Baye, plus bas que celui d’Aron de cent ſoixante-dix-neuf pieds, préſente le double avantage de procurer à moins de frais une plus grande quantité d’eau, & de diminuer le nombre des écluſes. Comme il a pour ſeuil du côté de l’Yonne la petite montagne du Colancelle, haute de quatre-vingt-quatre pieds, large de quatre cents toiſes ; il a propoſé de la percer pour opérer à moins de frais la communication, obtenir une plus grande paſſe d’eau, un port plus vaſte & plus commode : ces avantages ayant été démontrés, le Gouvernement a ordonné ce percement ; ſept puits qui ont facilité cette excavation, renouvelleront l’air du canal, & donneront aſſez de lumiere pour la conduite des bateaux. L’auteur a diſpoſé avec intelligence des chantiers commodes ; il convertit en canal de navigation le ruiſſeau par lequel l’étang de Baye verſe ſes eaux dans la
