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Page:Moithey - Dictionnaire hydrographique de la France, 1787.pdf/95

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MAUMED

léanois, ſuit ſon cours de l’eſt à l’oueſt, & ſe jette à gauche dans la Loire à Amboiſe qu’elle arroſe.

MAUDRE, petite riviere de l’Iſle de France, qui naît vers Monfort-l’Amauri, avoiſine Maule, & ſe jette dans la Seine après huit lieues de cours.

Cette riviere pourroit être navigable, ainſi que celle qui paſſe à Dreux ; la premiere tombe dans la Seine, & la ſeconde dans l’Eure.

MAYE, (la) petite riviere de la baſſe Picardie, qui naît à une demi-lieue au-deſſus de Creſſi[1] où elle paſſe, ainſi qu’à Ruc, & ſe jette enſuite dans la Somme, près de l’embouchure de cette derniere dans l’Océan.

MAYENNE, riviere navigable du Maine, de quarante-cinq lieues de cours ; elle tire ſes ſources du pays d’Houlme, en Normandie, leſquelles ſe réuniſſent à Ambrieres, où elle prend le nom de Mayenne, reçoit l’Aiſne à gauche, & la Calmont à droite, paſſe à Mayenne, reçoit à droite l’Ernée, paſſe enſuite à Laval, reçoit à gauche la Jouanne, & plus bas l’Ouette, & à droite le Vicoin, quitte le Maine pour entrer en Anjou, où elle arroſe Antriſmes & Château-Gonthier, où elle commence à porter bateau, reçoit à droite l’Oudon, & à gauche la Sarthe (groſſie elle-même des eaux du Loir) arroſe Angers, & ſe jette enſuite dans la Loire à une lieue & demie au-deſſous de cette ville.

Il ſeroit aiſé de la rendre navigable juſqu’à Mayenne ; elle l’eſt déjà depuis Laval, où elle porte d’aſſez gros bateaux par le moyen des écluſes.

MEDE, (la) petite riviere du Comtat, qui naît peu au deſſus de Bedoin qu’elle arroſe, s’approche de Sarrians, où elle reçoit la Salette, & ſe jette dans l’Ouzon après ſept lieues de cours.

MEME, petite riviere du Maine, de huit lieues de cours ; elle ſe jette dans l’Huiſne à

  1. Creſſi eſt remarquable par une bataille que perdit Philippe-de-Valois, roi de France, contre Edouard III, roi d’Angleterre, le 26 août 1346. Cette bataille fut très-ſanglante ; Philippe y combattit vaillamment, & courut riſque d’être tué ou pris, ayant eu un cheval tué ſous lui. Il y perdit plus de trente mille hommes ; le comte d’Alençon, ſon frere, le roi de Bohême, le comte de Flandres, & pluſieurs autres perſonnes de diſtinction, & ſe trouverent parmi les morts.