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Page:Moland - Théâtre de la Révolution, 1877.djvu/408

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L’INTERIEUR DES COMITÉS RÉVOLUTIONNAIRES.

CATON.

Fort bien… appuyé.

TORQUATUS.

Ça fra, j’dis, qu’j’incarcellerons tout à not’aise.

ARISTIDE.

2o Qu’aussitôt après les arrestations faites, il sera créé une commission qui rassemblera les pièces de conviction contre tous les détenus, correspondra nuit et jour avec l’accusateur public, et sera tenue, sous sa responsabilité, d’envoyer au moins trente individus par jour au tribunal ; et si les preuves manquent…

CATON.

Nous servirons de témoins.

ARISTIDE.

Ces deux propositions sont-elles également appuyées ?..

TOUS LES MEMBRES.

Oui, oui. Aux voix !

ARISTIDE.

Il n’y a pas de réclamations ?

TOUS LES MEMBRES.

Non. Aux voix !

ARISTIDE.

Les propositions sont adoptées. Caton va rédiger l’arrêté, et de suite le transcrire sur le registre…

Caton prend le registre et écrit.
TORQUATUS.

Maint’nant, quéq’j’allons faire ?

BRUTUS.

Et bin ! si j’n’ons rien à délibérer, taisons des suspects.

TORQUATUS.

Va pour des suspects. Ç’a s’ra, j’dis, toujours autant d’incarcellé.

SCÉVOLA.

Avant dé faire des suspects, je démande, moi, si le