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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/13

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Avis sur cette édition.


Le nom de Molière, les nombreuses éditions qui ont été faites des œuvres de cet immortel écrivain, les études dont il a été l’objet, nous imposaient, pour cette édition nouvelle, de grandes obligations, et pour les remplir voici ce que nous avons fait :

1o Nous nous sommes attachés à reproduire, d’après les éditions princeps, un texte irréprochable.

2o Ce texte une fois établi, nous avons restitué toutes les variantes et tous les jeux de scène qui avaient disparu dans la plupart des éditions modernes.

3o Nous avons ajouté deux pièces jusqu’ici peu connues, le Médecin volant, la Jalousie du Barbouillé, et quelques pages nouvelles de la cérémonie du Malade imaginaire, qui paraissent ici pour la première fois dans une édition complète de notre auteur.

4o Nous avons placé en tête de chaque comédie des notices offrant, à côté d’un travail d’appréciation, entièrement nouveau, la reproduction textuelle ou l’analyse des jugements les plus remarquables, soit dans le blâme, soit dans l’éloge, auxquels la pièce a donné lieu, soit au point de vue moral, soit au point de vue littéraire. Ces notices contiennent, de plus, des détails sur les mœurs du dix-septième siècle, dans leurs rapports avec le Théâtre de Molière ; sur les circonstances qui ont donné lieu à la composition des diverses comédies ; les premières représentations, les critiques des contemporains, l’accueil du public, les cabales, la mise en scène, etc.

5o Nous avons mis au bas des pages des notes contenant des remarques sur les situations dramatiques, la portée morale de certaines scènes, les caractères de certains personnages, — l’explication des faits ou des allusions historiques, — des observations sur les formes de style particulières à l’auteur, les locutions qui lui sont propres, en un mot, ce qu’on appelle la langue de Molière ; — des références entre les scènes des diverses pièces qui présentent de l’analogie entre elles ; — l’indication des écrivains grecs, latins, italiens, espagnols, français du moyen âge ou de la renaissance, qui ont fourni quelques sujets d’imitations — la traduction des morceaux limousins, provençaux, italiens, espagnols, etc., mêlés aux intermèdes et aux divertissements.

Nous n’avons admis dans ces notes que les choses précises,