Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/146

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Anselme

Mais pourquoi jusqu’ici me les avoir celées ?
Les filles, par ma foi, sont bien dissimulées !
Mascarille, en effet, qu’en dis-tu ? quoique vieux,
J’ai de la mine encore assez pour plaire aux yeux.

Mascarille

Oui, vraiment, ce visage est encor fort mettable ;
S’il n’est pas des plus beaux, il est des agréable.

Anselme

Si bien donc… ?

Mascarille, veut prendre la bourse.

xxxxxxxxxxxxxxxx Si bien donc qu’elle est sotte de vous,
Ne vous regarde plus…

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Quoi ?

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxx Que comme un époux,
Et vous veut… ?

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Et me veut… ?

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxx Et vous veut, quoi qu’il tienne,
Prendre la bourse…

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx La ?

Mascarille, prend la bourse, et la laisse tomber.

xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxx La bouche avec la sienne.

Anselme

Ah ! je t’entends. Viens çà : lorsque tu la verras,
Vante-lui mon mérite autant que tu pourras.

Mascarille

Laissez-moi faire.

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Adieu.

Mascarille


xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxx Que le ciel vous conduise !

Anselme


Ah ! vraiment, je faisais une étrange sottise,
Et tu pouvais pour toi m’accuser de froideur.
Je t’engage à servir mon amoureuse ardeur,
Je reçois par ta bouche une bonne nouvelle,