Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/180

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Lélie
Ah ! je vous ferai bien parler d’une autre sorte !

Léandre, (l’arrêtant.)

Halte un peu ! retenez l’ardeur qui vous emporte.

Mascarille, à part

Fut-il jamais au monde un esprit moins sensé ?

Léandre

C’est trop que de vouloir le battre en ma présence.

Lélie

Quoi ! châtier mes gens n’est pas en ma puissance ?

Léandre

Comment, vos gens ?

Mascarille, à part

xxxxxxxxxxxxxxxx Encore ! Il va tout découvrir.

Lélie

Quand j’aurais volonté de le battre à mourir,
Eh bien ! c’est mon valet.

Léandre

xxxxxxxxxxxxxxxx C’est maintenant le nôtre.

Lélie

Le trait est admirable ! Et comment donc le vôtre ?

Léandre

Sans doute…

Mascarille, bas, à Lélie.

xxxx Doucement.

Lélie

xxxxxxxxxxxxxxxx Hem ! Que veux-tu conter ?

Mascarille, à part

Ah ! le double bourreau, qui me va tout gâter,
Et qui ne comprend rien, quelque signe qu’on donne !

Lélie

Vous rêvez bien, Léandre, et me la baillez bonne.
Il n’est pas mon valet ?

Léandre

xxxxxxxxxxxxxxxx Pour quelque mal commis,
Hors de votre service il n’a pas été mis ?

Lélie

Je ne sais ce que c’est.