Abraham.
Mon ami, si je te lyoye ?
Ne seroit-il point deshonneste ?
Isaac.
Hélas ! c’est ainsi que une beste.
Lorsque Isaac a les yeux bandés, son père, qui s’apprête à le frapper, lui dit :
Adieu, mon fils.
Isaac.
Adieu, mon père,
Bandé suis ; de bref je mourray,
Plus ne vois la lumiere clère.
Abraham.
Adieu, mon fils.
Isaac.
Adieu, mon père,
Recommandez-moy à ma mère,
Jamais je ne la reverray.
Abraham.
Adieu, mon fils, etc.
Nous indiquerons encore un dialogue entre un démon et Judas, dialogue qui commence par ces vers :
Le démon.
Meschant, que veulx-tu qu’on te face ?
A quel port veulx-tu aborder ?
Judas.
Je ne sais ; je n’ai œil en face
Qui ose les cieulx regarder
Le démon.
Si de mon nom veulx demander
Briefvement en aras demontrance.
Judas.
Dont viens-tu ?
Le démon.
Du parfont d’enfer.
Judas.
Quel est ton nom ?
Le démon.
Désespérance !
Nous extrairons aussi le fragment de la scène des pasteurs, dans la Passion, d’Arnoul Gréban :